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Cinéma

Sont récapitulés ici mes écrits a priori conçus pour être produits en fictions cinéma.



Le Combat des Rois

Ce fut mon premier scénario, d'abord écrit sous forme de traitement. Adressé entre autres au comédien Pierre Vernier - je le voyais occuper le rôle d'un méchant fort atypique - celui-ci réagit très vite et je le rencontrai lors d'un déjeuner.  Son agent  fut également très intéressé, estimant que ce rôle pouvait marquer un tournant dans la carrière d'un acteur dont la longue filmographie ne l'avait pas valorisé à la hauteur de son talent.

 Jean Rochefort, également,  fut intéressé mais il considérait que l'apport d'un scénariste professionnel était nécessaire pour rendre le projet viable. Ce fut chose faite quand je rencontrai Denys de la Patellière, qui me suggérera diverses modifications lors d'une longue séance de travail. Quand je le revis peu après,  j'avais une continuité dialoguée à lui présenter. Mais il fallait une production et le fameux réalisateur -  il  travaillait à l'époque sur un Maigret pour Dune - me dit qu'il n'avait plus l'écoute de la sphère cinéma.  Or ce Combat des Rois ne pouvait, selon lui, qu'être une fiction ciné.

Plus tard, une fois mon Columbo vendu, représenté par Naïma Kadiri,  des Agents Associés, une toute jeune société de production DCJLM me proposa de signer une option. Deux jeunes producteurs issus de la pub s'étaient associés à l'ancien conseilleur culturel de Juppé (et ancien directeur gal du CNC) qui espérait bien obtenir l'aide à la production de  l'UE (Eurociné je crois me souvenir). Hélas l'aide ne vint pas et l'on en resta là. Quelques années plus  tard, DCJLM perça en produisant le film d'Olivier Marchal, 36 Quai des Orfèvres.

 

Un Week-end à Matignon(co-écrit avec Bernard Nauer)

Bernard Nauer me fut présenté en début d'été 1995 par l'intermédiaire de Carlo Varini qui fut son chef opérateur  (et celui de Luc Besson)

Bernard sortait à l'époque de l'échec de  Les  Truffes. Il recherchait une idée de comédie pour relancer sa carrière après le début prometteur de Nuit d'Ivresse.

Nous tombâmes assez vite d'accord pour une histoire au parfum de conte social, un peu comme un film de Capra. C'était l'époque des concours de Télé 7 jours où l'on pouvait gagner un séjour avec une vedette du showbizz. De fil en aiguille, naquit l'idée d'une lycéenne qui gagne de passer trois jours auprès du Premier Ministre. Le concours avait été lancé par un conseiller en com pour redorer l'image du locataire de Matignon, mais entretemps une crise politique s'était déclarée, sur fond de mésentente avec le Pdt de la République, et la jeune gagnante de se retrouver au pire moment dans le deuxième palais de l'Etat. 

Avec Bernard, nous nous étions beaucoup documentés, organisant plusieurs rencontres avec des lycéens issus d'horizons variés (dont ceux du lycée autogéré de Paris) et obtenant des entretiens avec des experts en la matière, dont Bernard Brigouleix, qui avait conseillé Balladur en matière de presse. Nous avions également dîné avec des Verts, dont une Dominique Voynet qui ne portait pas encore du Chanel. La rencontre la plus intéressante fut avec Jean-Paul Huchon, ex dircab de Rocard, qui confirma la vraisemblance de l'avant dernier rebondissement de l'histoire : le 1er Ministre refuse de présenter la démission du gouvernement, déclenchant une crise de Régime. Il nous confia que Michel Rocard y avait songé durant 24h, après que Mitterrand lui avait demandé de prendre congé...

Notre projet faillit prendre corps avec  Vertigo qui avait produit Le Péril Jeune.  Seule condition, il fallait accepter de démarrer par une production télé. Trop sûrs de nous, nous refusâmes et le projet ne vit jamais le jour.





Les Bleausards 

C'est le croisement de deux faits qui m'inspira cette histoire portant sur un thème paradoxalement sous valorisé par le cinéma français, l'aventure de la Résistance.

1. Les Bleausards est l'appellation datant des années Vingt, des grimpeurs parisiens qui allaient s'entraîner en forêt de Fontainebleau en perspective des grandes courses de l'été à Chamonix. Moi-même adepte de cette pratique, j'ai eu l'occasion de lier amitié jadis avec Auguste Fix qui fut après guerre, l'un des "lieutenants" du grand alpiniste Pierre Allain,  qui fut durant deux décennies (30 et 40), le maître incontesté de cette caste  d'excentriques  aux allures de vagabonds - en dépit d'origines sociales parfois élevées. Ses anecdotes et tout ce que j'ai pu lire sur ces valeureux anciens m'avaient persuadé qu'il y avait une bonne matière pour un film, à condition de trouver une intrigue intéressante en soi.

2. Le mémorial du réseau Publican,  sur une imposante croix de Lorraine en pierre,  visible de très loin dans le massif des Trois Pignons, proche de Milly la Forêt - l'une des composantes de l'ensemble forestier bellifontain. Ce monument affiche la liste des maquisards, déportés et/ou fusillés pour la plupart, ayant participé à une opération majeure de parachutage d'armes anglaises qui donna lieu à une gigantesque traque menée par les troupes allemandes. S'en suivit d'ailleurs un incendie qui détruisit des centaines d'hectares de forêt... mais les armes ne furent pas interceptées par l'ennemi.



Je croisai ainsi un épisode véridique de la Résistance en Ile de France avec l'évocation de ces grimpeurs d'un autre âge : il suffisait d'imaginait que le réseau Publican était essentiellement composé par des Bleausards, qui pouvaient se prévaloir de leur passion pour justifier leur présence en une forêt devenue interdite par les Allemands.

Un réalisateur était prêt à mettre en scène le film : Pierre-Antoine Hiroz, qui s'était notamment distingué dans un remake de Premier de Cordée. Etienne Mougeotte, rencontré pour mon projet de Mélodie Melville, fut également intéressé par l'idée mais là aussi, barrage fut opposé par son conseiller Takis Candilis.  

 

 

Un Jeu Trop Grand histoire dont fut tirée le speculative script Perilous Game   

En me documentant à la Biblipo  - souvent fréquentée par des auteurs en quête d'inspiration ou de repères factuels - sur la Mafia et notamment sur la guerre qui la divisa au début des années 80, j'eus l'idée d'une intrigue axée autour d'un thème qui ne laisse de me passionner, celui de l'identité.

Imaginez un grand chef mafieux, péri carbonisé dans un accident de voiture, avait un parfait sosie, porté disparu depuis des années dans son Etat  et vivant très modestement dans une banlieue de New York. Le FBI finit par le repérer et se pose la question : ce type est-il vraiment qui il prétend être ? Ou bien, à la manière de Toto Riina qui dirigeait la Mafia sicilienne sous couvert d'une identité de retraité passe partout, ne serait-il pas Melata, mort officiellement peu avant l'ouverture de son procès ? 



Confessionnal Fermé​ 

Une femme veut se confesser, mais le prêtre n'a plus le temps.
Quittant l'église, elle se jette sous un bus. Bouleversé, le prêtre veut comprendre. La malheureuse avait un fils, auteur d'une terrible fusillade. Sa complice et fiancée purge vigt ans de prison. Le prêtre va se lier d'affection pour elle au point  de monter un plan d'évasion. Inspirée de l'affaire Florence Rey (fusillade de la place de la Nation en 1994), cette histoire a retenu l'attention de Michel Aumont . Il s'est dit motivé pour jouer le rôle du prêtre, que j'avais au départ imaginé pour Michel Serrault (dont j'avais appris qu'il recherchait un rôle d'ecclésiastique). Cependant le grand comédien me dit qu'en dépit d'une activité incessante tant surt les planches, qu'à la télévision et au cinéma, il ne bénéficiait pas d'un crédit permettant de monter un projet sur son nom. J'en eus hélas la confirmation après avoir démarché maintes société, tout heureux de pouvoir me prévaloir de cet acteur que j'admire tant.



Les Cadrovengeurs

Ces cadres bien sous tous rapports qui se transforment en bande organisée pour lutter contre un système capitaliste débridé dont ils s'estiment avoir été les jouets, c'est une histoire que je voyais comme une comédie quelque peu loufoque, un peu comme le fut  La Grande Lessive, de Jean-Pierre Mocky.









 



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